Encore vous ! [PV]

Alexander n'était décidément pas partit de chez lui de bonne heure ce matin-là, et la foule bloquant le passage dans les principales rues vénitiennes, il avait prit encore plus de retard. Bien qu'il soit son propre patron, le jeune homme tenait à garder une certaine discipline dans son travail. Il tenait donc à être à neuf heures et demi dernier délai à l'hôtel pour régler quelques détails avant de descendre dans la salle de restaurant pour souhaiter un bon appétit à ses clients. Il était maintenant onze heures et demi et il était toujours sur le chemin. Il pressa le pas, bousculant au passage quelques touristes. Cette ville était vraiment de plus en plus bondée !

Après une vingtaine de minute de marche et de coude à coude, Alexander se trouva enfin devant le parvis de l'hôtel. Celui-ci donnait une vue imprenable sur le grand canal et sur la lagune qui en était à l'embouchure. La devanture d'argile teint en rouge laissait se démarquer une majestueuse porte blanche entourée de deux grands arbustes taillés à la perfection. Aillant le soucis du détail, le jeune patron veillait à engager les meilleurs employés de la ville. Ceux-ci, ajoutant au luxe un service impeccable, faisaient partie de la renommée de l'hôtel. Il pénétra dans l'enceinte de l'établissement et, traversant le vaste hall d'entrée, passa directement dans la cour intérieure inondée de soleil. Quelques clients s'y reposaient ça et là, profitant de cette belle journée d'Italie.

Alors qu'il allait pousser la porte du restaurant, une jeune femme en sortit. Elle lui était familière. Ni une, ni deux, il la reconnu. Evey Harlow. Comment oublier cette femme dont l'animosité ressortait au simple contact d'Alexander ? Comment oublier ses réparties cinglantes qui irritaient le jeune homme au plus haut point. Mais qui, sans qu'il ne veuille se l'avouer, le charmaient aussi. Leur relation explosive n'était ponctuée que de simples entrevues comme celle qui allait, il n'en doutait déjà plus se dérouler. C'est ainsi qu'il entonna, de vive voix.

- Encore vous ? C'est à croire que vous ne pouvez vous passer de moi !

Elle avait à peine lâché la poignée de la lourde porte de bois qu'elle enchaînait déjà d'une voix posée et cinglante, alliant des yeux aux éclairs visibles malgré le soleil plombant.

Six heures trente-cinq minutes et six secondes, six heures trente-six minutes et vingt-quatre secondes ... les heures, les minutes, les secondes défilaient sous les yeux innocent de notre chère Evey Harlow. En cette douce nuit de printemps, la jeune demoiselle n'avait pas fermé l'oeil, et ça depuis une semaine ... la cause ? Son passé ressurgissait dans sa vie, et elle n'était pas vraiment apte à ce qu'il revienne. Oh non! Elle aurait préféré le garder tout au fond d'elle, et ne jamais faire face à ce dernier. Mais non il avait fallut, que Declan et Ryan soit de très bons amis et qu'ils reprennent contact. Alors que voulez vous la jeune femme s'était sentit obligée qu'il était temps qu'elle avoue à Ryan la raison de son départ il y a quelques années plutôt. Enfin elle hésitait à lui dire la vérité, mais une chose qu'elle savait c'est qu'elle devait s'expliquer avec ce dernier. Un rayon de soleil, se glissa à travers une fente de la part de ses rideaux pour atterrir sur le jolie visage endormi de Evey, elle ne pouvait plus espérer dormir, alors une seule solution pour faire passer le temps ... son livre qu'elle aime tant ! Elle fit glisser son pouce le long des pages pour sentir l'odeur subtile d'un livre usé, un peu poussiéreux certes, mais ça avait une odeur particulière qui enivrait la demoiselle. Elle s'arrêta à un endroit précis, son moment ... ce moment dont elle ne peut pas se passer, et qui a chaque fois qu'elle le lit, des frissons la parcours, un passage si romantique ... enfin elle pourrait s'en extasier des heures !

Huit heures, onze minutes et trois secondes ... il serait peut-être temps que la demoiselle se lève, eh oui elle avait un rendez vous au restaurant de l'hotel le plus coté de Venise ! Elle pausa délicatement son livre et sortit de sa couette chaude et moelleuse, d'ailleurs elle y serait bien restée, mais le devoir l'appelait =). Toujours aussi ordonné que quand elle était petite, elle avait ses affaires plié déjà prêt à l'emploie, qui ne demandait qu'à être enfilé. Elle les attrapa, et se glissa sous la douche - pas besoin des détails de ce qu'on fait sous une douche un -. Par la suite elle enroula une serviette autour d'elle, et se positionna devant le miroir, et d'un simple geste de la main, enleva la buée qui s'y trouvait. Un avantage d'avoir les cheveux lisse, pas besoin de passer une brosse plus d'une heure, et oui un simple coup de peigne et hop ils s'étaient prêt ! Et pour agrémenter le tout elle mit une légère touche de parfum, pas besoin de maquillage tant qu'elle n'avait pas de cerne. Elle enfila sa tunique blanche, ses chaussures et la voila prête. Et dire qu'on dit que les femme mettent dix heures pour se préparer ! Elle attrapa son sac de cours, où elle y glissa des petites babioles sans grande importance, mais elle était toujours prévoyante.

Et la voila arpentant les rues de la magnifique ville de Venise, s'enivrant chaque secondes de l'air frais qu'abordait la ville, en un mélange de la douceur de la mer et d'une odeur fruité provenant des arbres. Elle n'était seulement qu'à un kilomètre de l'hôtel, assez de temps pour se rafraîchir les esprits avant de participer à une conversation interminable. Après une bonne dizaine de minutes, elle se trouvait devant le majestueux et imposant bâtiment qui faisait office d'hôtel de luxe. En descendant sur Venise, avant qu'elle et Declan ne se trouvent un appartement ils avaient siégé ici quelques temps, assez pour faire quelques connaissance, et pas les meilleures qu'elle est faite. Son rendez-vous l'attendez déjà, elle s'installa en face de la jeune femme tout en la saluant, et commença un petit-déjeuné interminable, quelques bâillements par ci par là et elle se remettait dans le bain. Une chance inespérée arriva, un coup de fil interrompit leur rendez-vous et la jeune femme s'excusa car elle devait partir. Bien entendu Evey disait qu'elles remettraient ça, mais elle n'en avait absolument aucune envie ! Elle attrapa son sac et se dirigea vers la sortie, après avoir payer bien entendue. Elle eu une agréable surprise en sortant de ce restaurant, elle retrouva le visage d'une personne qu'elle aurait voulu effacer, enfin pas tant que ça finalement ... du moins c'est ce qu'elle essayait de se faire croire.

C'est que vous avez percé mon secret à jour ! Vous revoir, est pour moi un réel supplice, mais que voulez vous, la chance n'ai de mon coté mais de la votre.

Ce matin-là, le retard qu'il avait prit en flânant dans son lit ne lui avait laissé le temps de trouver des vêtements parfaits pour la journée qu'il allait passer. Cet homme, bien qu'il n'en donnait pas l'air, faisait extrêmement attention à son apparence et trouvait toujours la tenue adéquate pour toutes circonstances. Mais ses deux heures de retard ne lui avaient pas laissé le choix et il avait du se restreindre à enfiler ce qui lui était tombé sous la main. Non, ne croyez pas que ce soit des affaires de jogging, un vieux jean troué ou je ne sais quoi parce que tout simplement Alexander n'en possède pas. Depuis son arrivée à Venise, le jeune homme a entièrement refait sa garde-robe qui devait être en phase avec ses nouvelles fonctions. Il avait donc choisit un pantalon de lin gris avec une chemise de la même matière mais blanche. Le tout accompagné de chaussures noires faites sur mesure. C'était un peu trop décontracté à son gout mais il n'avait plus le temps de se changer une première fois qui en aurait bien évidemment engendré des fois suivantes.

C'est donc vêtu de marques luxueuses et de fraicheur qu'il fit face à Mademoiselle Harlow. Les répliques cinglantes fusaient déjà. Cela faisaient combien de temps qu'il l'avait reconnu ? Ah oui, juste vingt secondes. Cette animosité plus que visible pourrait lui faire du tord si certaines personnes voyaient qu'il s'adressait ainsi à ses clientes mais il fallait dire que c'était une jeune femme très spéciale. Ses yeux vifs pouvaient changer de couleur à tout moment. Alexander avait déjà remarqué ça et cela le troublait dans la répartie qu'il devait lancer. Pas pour bien longtemps, certes, mais il devait faire attention s'il ne voulait pas que la jeune femme gagne leur petit jeu. Car ce n'était rien d'autre que ça même s'ils ne voulaient pas se l'avouer. Cela ressemblait tout simplement au jeu du chat et du chien mais eux se battaient directement au lieu de se courir après ce qui donnait à ce jeu beaucoup plus d'intérêt aux yeux d'Alexander, et implicitement en donnait aussi à Evey.

- Quelle chance ? Celle de vous laisser partir j'imagine. Et bien je vous en prie, rien ne vous retiens. Je me trompe ?

Il ajouta à ses paroles un regard qui lui défiait de rester. Partir est signe de défaite, chacun le sait et il savait très bien que c'était une battante, une femme au sang chaud prête à défendre bec et ongle son amour-propre. Il se décala pour la laisser passer et lui indiqua gentiment la porte d'entrée d'un signe du bras sans cesser de la regarder et de la défier. Il se rendait peu à peu compte qu'il adorait ce jeu et espérait bien qu'il allait durer plus que ces simples secondes d'entrevue.

Ce sourire si frais, si charmeur, si angélique qu'elle avait abordé il y a peine quelques minutes de cela, quittant la table de se rendez-vous où elle avait perdu la notion du temps, s'effaça à la vue de ce cher Monsieur Smith, qui était venu s'écraser en plein devant son collimateur. Pourquoi fallait il qu'il soit la à chaque fois qu'elle venait se présenter aux alentours de cet hôtel, pourquoi fallait il tout simplement qu'ils soit dans la même ville ! Oui vous l'aurez surement compris, entre ces deux jeunes là, ce n'est pas ce qu'on pourrait appelé l'amour fou ... loin de là ! Et voila sa matinée venait se se tracer dans l'espace-temps, bien qu'elle appréciait que très moyennement la présence du jeune homme, voir pas du tout, aucun des deux ne pouvait se résoudre à abandonner leur conversation. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que se serait crier défaite sur tout les toits de la ville de Venise, et ça jamais ! Enfin de ce qui en ai pour la jeune demoiselle, jamais elle ne s'avouera vaincu, surtout face à celui-ci. C'était deux personnes qui ne pouvait nullement se voir, et oui qui aurait cru que la jeune femme ne puisse pas aimer quelqu'un, eh bien là c'est le cas! Mais ce qui est bien plus troublant dans cette histoire, c'est que malgré les réparties cinglantes, et pleine de sarcasme qu'ils s'envoient, elle est subtilement attiré par le jeune homme, aller savoir comment, mais elle ne peut se résoudre. Peut-être est ce le faite qu'elle est rencontrée une personne ayant à peu près les même défauts voir exactement les mêmes, qui l'attire vers cet inconnu qu'elle déteste pourtant au plus haut point.

Ne vous souvenez vous pas, que je viens de vous avouer que je ne pouvais absolument pas me passer de vous. Depuis notre dernière rencontre je n'arrête pas de penser à vous et votre ego surdimensionné, je veux dire ça m'intrigue beaucoup

Tout en persistant le regard du jeune homme, un sourire sarcastique se dessina peu peu sur les lèvres rosé et légèrement charnue de la demoiselle. Elle était enclin à cet instant même d'avoir une conversation avec Alexander, eh oui personne ne l'attendait, elle venait de manger son petit-déjeuner et avait donc l'estomac bien remplit. Enfin elle doutait que le jeune homme continue cette conversation fort agréable, car il avait surement des rendez-vous, au mais voyez-vous là, ce ne serait pas la jeune femme qui serait à même de quitte leur discussion, mais bien ce cher Alexander.

J'avais pas vraiment d'inspi Encore vous ! [PV] 985357

je me rattrape au prochain Encore vous ! [PV] 670766

Le visage brusquement assombri de la jeune femme à la vue d'Alexander ne lui otait pourtant pas cet air charmant. Alexander, bien que détestant Mademoiselle Harlow officiellement, lui trouvait jour après jour, rencontre après rencontre, des qualités de plus en plus nombreuses. Certes, c'était d'abord des qualités physiques - il n'était pas un homme pour rien ! Entre ses yeux qui relevaient de l'attraction à son avis, sa bouche charnue qui exprimaient en sa compagnie tout le mépris et le sarcasme qu'elle lui réservait, ses traits fins qui lui dessinaient un visage d'ange derrière lequel se cachait un esprit démoniaque et une belle plastique qui était incontestable aux yeux de tous.Mais au delà de ses atouts physiques, Evey Harlow s'avérait être une incroyable battante doublée d'une femme indépendante qui assumait et clamait haut et fort ce qu'elle pensait. Il se doutait également qu'elle avait de l'esprit et que c'était une fonceuse, obtenant ce qu'elle désirait. Alexander avait la certitude de toutes ces choses qui se dissimulaient pourtant derrière la volonté de toujours avoir raison et le désir d'être le plus fort. Il le savait très bien puisqu'il se retrouvait exactement dans ces défauts. Il y en avait d'autres, bien sur, mais ceux-là étaient les plus flagrants.

Alors que le soleil tapait en cette journée d'avril, c'était au tour d'Alexander de lancer ironiquement quelques paroles à cette chère Evey.

- Je vois que vous m'estimez à ma juste valeur. Vous savez tellement ce que c'est que vous vous en appercevez aussitôt chez les autres. Nous nous ressemblons tellement !

A son tour, Alexander afficha un sourire quelque peu moqueur et triomphant. Il attendait alors son tour de jouer, ne voulant pour rien au monde quitter cette partie de plus en plus intéressante.

Pendant ce temps, les clients allaient et venaient. Certains sortaient du restaurant, d'autres y entraient. Cette cour n'était qu'un lieu de passage parmi tant d'autres. Les habitués reconnaissaient le patron de l'hôtel et se demandaient quelle pouvait bien être la raison qui le poussait à ne pas se soucier d'eux, ou comme le reste des clients, qui ne s'occupaient guère de lui, voyant juste un homme et une femme dans un jeu de séduction apparant. D'ailleurs ce jeu était tout ce qui importait Monsieur Smith au moment même, oubliant presque qui il était dans l'endroit où ils se trouvaient.